PRÉSENTATION DU JURY 2025

Merci aux membres du jury de l’édition 2025 du Prix Dauphine pour l’Art Contemporain !
Composé de professionnel.les, le jury sélectionne les 5 binômes qui seront exposés à la galerie du Crous du 5 au 14 juin 2025.
 

Théo Diers

Diplômé de Sciences Po Lille et de Paris 8, Théo Diers est commissaire d’exposition indépendant. Il ouvre sa première exposition à Paris en 2022, aux côtés de la curatrice Nadiejda Hachami. Il reçoit l’année suivante le Prix du Jury à l’édition 2023 du Prix Dauphine en compagnie de l’artiste HaYoung. En 2024, il conçoit un cycle d’expositions en trois temps intitulé debut album et prenant place à non-étoile (Montreuil, 93) au Confort Mental (Paris 20ème) et à la villa Savoye (Poissy, 78). Il est à présent résident à Artagon Pantin.

Persuadé que l’exposition est l’endroit d’une compréhension du monde des plus sensibles, Théo Diers utilise cette forme pour créer des programmes cohérents, pour la plupart collectifs, abordant les questionnements politiques et esthétiques qui l’animent. Il est attaché au fait que l’exposition puisse être saisie par des personnes dont l’art contemporain n’est ni le métier, ni une habitude. Il chérit ainsi les références à la pop culture et travaille systématiquement à créer une porosité entre ses expositions et des questionnements qui appartiennent traditionnellement aux sciences sociales. Il a récemment consacré une série d’expositions à la question du statut de jeune artiste, intitulé debut album, et ouvrira bientôt sa prochaine exposition, megalomelancholia au Pavillon Carré de Baudoin.


Isabelle Gaudefroy

Monika Kazi

Monika Emmanuelle Kazi est une artiste française basée à Genève. Diplômée de la HEAD-Genève en 2021, son travail plastique s’intéresse à la mémoire laissée par le corps dans les espaces domestiques. Ayant grandi entre la France et la République du Congo, son identité diasporique sert de point d’entrée à une pratique artistique, qui combine des médias tels que l’écriture, l’installation, la performance et la vidéo, alors qu’elle étudie les expressions de l’intimité du foyer, la construction du territoire et du patrimoine. Entremêlant son expérience personnelle à une dimension plus large, elle explore la charge émotionnelle des objets quotidiens, des gestes, des matières et de l’habitat, comme des zones contacts, traces d’histoires en mouvement.

Elle a récemment exposé en solo et en duo au MASI (Lugano, 2024) ; philippzollinger (Zurich, 2024) ; Tunnel Tunnel (Lausanne, 2023) ; Kunsthalle Friart (Fribourg, 2022) ; Villa du Parc (Annemasse, 2022) ; philippzollinger (Zurich, 2022) ; WallStreet (Fribourg, 2021) ; sic ! Elephanthouse (Lucerne, 2021) ; à HIT (Genève, 2019). Elle a participé à de nombreuses expositions collectives, notamment au Palais de Tokyo (Paris, 2024) ; à la Karachi Biennale (Pakistan, 2024) ; CC Ter Dilft (Bornem, 2024) ; au FRAC Champagne-Ardenne (Reims, 2024) ; à Publiek Park (Anvers, 2023) ; à Forde (Genève, 2022) ; au Centre d’Art Contemporain (Genève, 2021) ; à Futura (Prague, 2021).

Prix du Jury en 2020 lors du Prix Dauphine pour l'Art Contemporain, au côté de la curatrice Amandine Nana. En 2021, elle est lauréate du Prix Spécial d'Art Kiefer Hablitzel-Göhner. L’année suivante, 2022, Kazi effectue une résidence à la Cité des Arts de Paris. En 2024, elle est reçoie le Bally Artist Award. Ses pièces font parties des collections du FRAC Champagne-Ardenne et du MASI Lugano.


Directrice artistique, commissaire et productrice, Isabelle Gaudefroy est un membre clé de l’équipe de direction de la Fondation Cartier pour l’art contemporain qu’elle rejoint en 1999, d’abord à la direction des Soirées Nomades puis à la direction artistique. 

Elle commence sa carrière au théâtre des Amandiers en 1995 et travaille sur les programmes publics d’un festival de théâtre international avant de devenir productrice d’opéra contemporain et de théâtre musical aux côtés du compositeur Georges Aperghis.  De 1999 à 2010, elle dirige les Soirées Nomades de la Fondation Cartier. Travaillant à partir d'une vision de la création contemporaine qui s'étend au-delà des arts visuels pour englober la performance, la danse, la musique et la littérature, elle mélange les disciplines dans sa programmation d'événements du jeudi soir, organisés à un rythme d'environ trente par an. Elle est également, entre 2001 et 2011, commissaire pour la programmation de performance du Printemps de septembre à Toulouse – actuel Nouveau Printemps. Elle rejoint en 2011 l’équipe de direction de la Fondation Cartier en tant que Directrice de la Programmation et des Projets Artistiques afin de contribuer à la programmation dans son ensemble de cette institution connue pour ses projets innovants. En parallèle, elle assure le commissariat de plusieurs expositions multidisciplinaires qui ont fait date à la Fondation Cartier telles que Rock’n’Roll 39-59 (2007), Beat Takeshi Kitano Gosse de Peintre (2010), America Latina (2013) et plus récemment Junya Ishigami, Freeing Architecture (2018), Nous les Arbres (2019) et Trees (2021, PSA Shanghai). En décembre 2023, elle est nommée Directrice Artistique dans la perspective de l’ouverture du nouveau bâtiment de la Fondation Cartier place du Palais Royal.

 


Audrey Couppé de Kermadec

Audrey Couppé de Kermadec est un·e artiste, poète.sse et chercheur·euse originaire de Guadeloupe et de Martinique. En 2023, iel co-fonde le collectif SMAC, aux côtés de Daisy Lambert et de Priscilia Adam, dédié à la santé mentale dans l'art contemporain. Iel fait partie des lauréat·e·s du Prix Utopi·e 2023 et est résident·e à Artagon Pantin (2024-2026). Iel a, entre autres, collaboré avec la Fondation Pernod Ricard, les Magasins Généraux, la galerie Praz Delavallade (Paris), la galerie Encooore (Biarritz), le Volta XL (Bruxelles, Belgique) ou encore La Fête du Slip (Lausanne, Suisse). Son premier recueil illustré, Prier dans l’intestin du monde, paraît le 7 mars aux éditions Trouble.

La pratique d’Audrey Couppé de Kermadec combine le dessin digital, la peinture, la poésie, la vidéo et la performance. Son approche écopoétique explore les liens entre humains et non-humains, repos politique et mangroves pour aborder les questions d’identités, de résistance collective et de colonialité.