LES LAURÉAT·E·S

DU PDAC 2025

RETROUVEZ LEUR CRÉATION DU 5 AU 14 JUIN 2025 À LA GALLERIE DU CROUS DE PARIS

JULIETTE HAGE & MAÏSSANE ALIBRAHIMI

Juliette HAGE - Curatrice

Juliette Hage est une curatrice franco-libanaise. Elle s’intéresse aux questions de double appartenance aux cultures à la fois occidentale et orientale, aux contre-histoires issues de récits diasporiques et à leur résurgence dans le champ de la création. À travers le concept de postmémoire, elle interroge les manques et les oublis qui habitent les récits d’artistes transnationaux·les ainsi que les stratégies utilisées par ces artistes pour développer de nouvelles formes narratives à partir de ces silences.

Diplômée du Master 2 d’études curatoriales « Sciences et Techniques de l’Exposition » de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Elle a réalisé plusieurs expositions parmi lesquelles : Construire un feu (Non-Étoile, la Tour Orion, Montreuil) ; La flemme ~ joy of missing out (Centre d’art contemporain Image/imatge, Orthez) en 2023 ; Pendant que d’autres écrasent des nuits encore moites (Beaux-Arts de Paris) en 2021 ; Mémoire de formes (Galerie Michel Journiac, Paris) en 2019. Elle a travaillé dans diverses structures artistiques comme la galerie Marcelle Alix, KADIST, la Fiac, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris... Elle a réalisé plusieurs résidences pour commissaires d’exposition : résidence curatoriale aux Beaux-Arts de Paris, résidence internationale pour commissaires d’exposition au centre d’art 40mcube à Rennes, résidence curatoriale au sein du collectif Non-étoile à Montreuil… En plus du commissariat d’exposition, elle écrit régulièrement des textes pour des artistes, des expositions ou des revues.

Maïssane ALIBRAHIMI - Artiste

Maïssane Alibrahimi est une artiste franco-marocaine. Son travail explore la féminité, le pouvoir et la réappropriation à travers des matériaux symboliques à travers le sucre. Inspirée par les traditions et rituels marocain et ayant une perspective féministe multiculturelle, elle détourne et transforme des éléments du quotidien pour interroger les normes patriarcales et révéler la violence dissimulée sous les apparats de la tradition. Ses sculptures fragiles, ornées de tissus et de bijoux, incarnent une tension entre douceur et résistance. À travers une esthétique d’empilement et de déconstruction, elle crée des espaces éphémères reflétant la résilience féminine et la quête d’émancipation. Par un geste transgressif et méditatif, Maïssane réinvente les symboles pour transformer l’éphémère en un acte poétique et politique de libération.

Maïssane Alibrahimi (b.1999) diplômée d’un DNSEP à la Villa Arson et d’un MBA International en Art & Cultural Management basée entre Paris et Rabat. Son travail a été présenté dans plusieurs expositions collectives, notamment « SPRMRKT » organisé par Kartel à Marrakech (2023), « Construire un feu » avec Non-Étoile à Paris, « Sweet Days of Discipline » à la Villa Arson, Nice (2024) « Nostalgie du présent » à la Résidence Al Hamra (2025) et la « 1-54 Marrakech » avec Hunna Art. 

Maïssane participe également à de nombreuses expositions collectives à La Maison des Artistes (MDAC) à Cagnes-sur-Mer, dont elle est membre active. En 2024, elle a été sélectionnée pour Arab Artists Now, sur le thème Cluster: A Tale Makes a Turn – Feminist Legacies, commissarié par le K-oh-llective et Lina Ramdan et prépare actuellement sa résidence entre l'institut français de Tétouan et Stereolux à Nantes.


ALEXIA PIERRE & ISADORA SOARES BELLETTI

Alexia Pierre - Curatrice

Alexia Pierre est curatrice et critique actuellement basée à Grenoble, où elle travaille à la programmation artistique du Magasin, Centre national d’art contemporain en tant qu’assistante commissaire. A travers ses recherches et projets indépendants, adressant des questions d’échelle et d’écologie, elle s’intéresse à la notion de translocalité et aux liens pouvant exister ou émerger entre des territoires éloignés. Elle développe une pratique où le temps long et l’écoute deviennent méthodes.

Elle est commissaire de l’exposition personnelle de Lise Thiollier, Métamorphoses de sel, à la Galerie, centre d’art contemporain d’intérêt national de Noisy-le-Sec (2025), et de l’exposition collective Ailleurs est ce rêve proche, de murmures d’eaux confiantes, pensée en résonance avec l’exposition de Julien Creuzet, au Magasin CNAC (2023). A Londres, elle est co-commissaire de l'exposition soothing streams, Art Hub Studios (2021) et à l’initiative du livre d’artiste itinérant collapsing scale (2022). En tant que membre de TAP (Temporary Art Platform), elle a édité le toolguide de recherche A Few Things we Learned about Art, Ecology, and the Commons (2021), à l’issue du projet éponyme s’étant déroulé dans une forêt urbaine à Beirut. 

Auparavant, elle a notamment été assistante des expositions et des programmes à ISCP, à New York. Après avoir commencé ses études en sciences politiques et sociales, et réalisé un master d’affaires publiques à Sciences Po, Paris, elle conclut un MFA Curating à Goldsmiths, Londres, en 2022. Elle enseigne à Sciences Po, Paris, depuis 2024.

Isadora Soares Belletti - Artiste

Isadora Soares Belletti (1995, Belo Horizonte BR) vit et travaille entre Paris et Grenoble. Elle a étudié le cinéma et la communication sociale à la FAAP, à São Paulo, avant de s’installer à Paris, où elle a poursuivi ses études aux Beaux-Arts de Paris, obtenant son diplôme (DNSAP) avec les félicitations du jury en 2024. Isadora explore le film, l’installation et le texte, tissant des liens entre intime et politique, notamment autour du déplacement sous ses formes migratoires et émotionnelles. Concevant le film aussi comme un médium sculptural, elle le pense au-delà de l’écran, en dialogue avec l’espace. Cette recherche s’étend à une exploration de la matérialité elle-même – des éléments sensibles à la lumière et réactifs au temps qui ne sont pas seulement des outils de projection, mais aussi des porteurs poétiques de mémoire, de perte et de transformation.

Son travail a été présenté à Pivô, Galatea, au Musée d’Art Brésilien (FAAP), entre autres, au Brésil ; ainsi qu’à Solar Galeria de Arte Cinemática, Espacio Temporal, Air de Paris, POUSH, FORMA, DOC, le Palais des Beaux-Arts, entre autres, en Europe. En 2022, elle a reçu la Bourse Diptyque pour son diplôme de 3ème année aux Beaux-Arts de Paris. En 2024, Isadora a été lauréate de la bourse FoRTE (Fonds régional pour les talents émergents) dans la catégorie arts visuels, en binôme avec l’institution Persona Curada.


ELISE LEÏLA DURAND & LÊ HOÀNG NGUYÊN 

Elisa Leïla Durand - Curatrice 

Formée à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) et aux Beaux-Arts de Paris (ENSBA), Elisa Leïla Durand est une chercheuse et curatrice indépendante spécialisée dans les histoires culturelles, sociales et politiques, à travers une approche intersectionnelle. Elle a travaillé comme curatrice, médiatrice et archiviste dans des institutions telles que le Palais de Tokyo, le Centre Pompidou, la Bibliothèque Kandinsky et AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions. Ses recherches actuelles portent sur les mémoires queer et postcoloniales, ainsi que sur les processus de subjectivation politique dans l’art contemporain. En 2024, elle a assuré le commissariat de Crossing Waters: Ripples of Tomorrow de Jeannette Ehlers au Bicolore – Maison du Danemark (Paris) puis au Randers Kunstmuseum (Danemark). Elle prépare actuellement, aux côtés d’Alexis De Bonis, la première exposition en France d’Ebun Sodipo à Shmorévaz (Paris), un projet soutenu par la Jenni Crain Foundation (New York) et Fluxus Art Project (Londres).

Lê Hoàng Nguyên - Artiste

Lê Hoàng Nguyên est un artiste visuel dont la pratique traverse la sculpture, l’installation et la vidéo. Né à Đồng Hới, au Vietnam, il vit et travaille en France. Sa démarche s’articule autour des constructions identitaires à travers les prismes de la mémoire, de l’identité raciale, du genre et de la classe sociale, en mobilisant des objets du quotidien et des souvenirs intimes. Son travail interroge les zones de fracture et les tentatives de réparation. Influencé par la matérialité, la peau comme interface et les dynamiques de care au sein des communautés diasporiques, il développe des formes sensibles où les récits personnels s’enchevêtrent aux dimensions collectives, ouvrant des espaces de survivance. Il est diplômé des Beaux-Arts de Paris (2021) et de Reims (2018). Il est également co-fondateur de nhà quêer (2024), un espace d’expérimentation artistique et de réflexion politique porté par des artistes et militants queer d’Asie du Sud-Est issus de la diaspora. Il est actuellement en résidence à Artagon Pantin (2024–2026). Il a présenté son travail au Salon de Montrouge (68e édition 2025), au Spiral Wacoal Art Center à Tokyo (2021), à la Biennale de Photographie de Mulhouse (2018), entre autres.


PEPIN MU & FEIGELSON 

le pépin mû - duo curatorial

le pépin mû est un duo de commissaires composé de Mathilde Moreau et Pauline Thoër. En parallèle, Mathilde est coordinatrice du développement de La Renverse (Saint-Ouen), école d’art co-créée par les Ateliers Médicis et l’Ecole des Arts Décoratifs-PSL, et Pauline est chargée de la programmation artistique et de la gestion des Petites Écuries (Nantes). le pépin mû s’engage aux côtés de jeunes artistes pour leur proposer des opportunités d’expérimenter et de produire après l’école. Mathilde et Pauline travaillent à créer des contextes de création et un accompagnement qui donnent souvent lieu à des recherches in situ. L’envie de s’ouvrir à d’autres prismes que celui du strict milieu artistique, introduit des rencontres inédites qui nourrissent leurs projets..

Naomi Feigelson - artiste

La pratique de Naomi Feigelson oscille entre les arts plastiques et la gastronomie. Son parcours l’amène à se former à certaines techniques culinaires qu’on retrouve dans sa recherche plastique – une recherche où les matières comestibles et non comestibles cohabitent librement, sans hiérarchie. La cuisine est un espace dans lequel s’opère une transformation de matières premières, à la portée de toutes et tous. Naomi Feigelson en fait son atelier, un véritable lieu de recherche de formes et d’expérimentations. Fascinée par les ingrédients et les phénomènes produits lors de leur préparation – tel le petit nuage de vapeur qui s’échappe de la cocotte-minute – elle imagine des récits fictifs dans lesquels elle invite les spectateur·rices à s’immerger. En tissant son expérience sensible avec les mémoires et savoirs collectifs, elle crée un espace d’absorption où le public devient un élément poreux.



ZÉLIA BAJAJ & ROSY TERGEMINA SAPELKINE

Zélia Bajaj - curateur·ice 

Issu·e d’une formation en histoire de l’art à Sorbonne Université et en études curatoriales à Rennes 2, Zélia Bajaj est curateur·ice indépendant·e et travailleur·euse de l’art. Iel s’intéresse à la manière dont le collectif transforme un lieu en redéfinissant ses usages, notamment à travers la mutualisation des moyen et la transmission des savoirs. Sa pratique curatoriale se développe à travers ses recherches sur l’organisation des relations sociales dans l’espace, imaginant des expositions où l’expérimentation, les pratiques collectives et la médiation occupent une place centrale. En 2023, iel a co-fondé avec Chloé Bonannini la collective Glitch, une association curatoriale dont les projets d’exposition et d’action culturelle s’inscrivent dans une recherche située et une démarche collaborative.

Rozy Tergemina Sapelkine - artiste

Né·e en 1996 à Paris, Rozy Tergemina Sapelkine est un·e artiste multidisciplinaire. Iel développe une pratique de l'installation mêlant sculpture, textile, dessin et performance. En glanant des récits populaires et diasporiques, Rozy construit des environnements sensoriels proches du théâtre ambulant, où s’incarnent des figures humaines fruitées, des présences végétales et des fragments de réminiscences sensibles. Son travail, influencé par le drag, le grotesque, la fête foraine et le carnaval, devient une bouffée d’énergie colorée. Rozy vient recomposer les narrations et explore les potentialités critiques du récit à travers des performances qui donnent voix aux non-humains. En 2024, iel rejoint Artagon Pantin et poursuit ses recherches entre Paris et l’île de La Réunion.